A bout de force (PV Jeff)

William venait de quitter le bureau du surveillant général en vitesse. Lui qui était venu dans ce lieu en toute innocence pour reconnaitre ses erreurs n'aurait jamais pensé qu'il puisse se montrer aussi tyrannique et violent. Dans un premier temps, le blondinet se réfugia dans la salle d'étude, vide à cette heure-ci et rédigea une lettre à l'intention de Sir Horace Whale, un homme qu'il avait toujours admiré et respecté. Celle-ci écrite il la déposa dans la boite aux lettres du directeur et partit se soigner dans les douches communes.

Là non plus il n'y avait personne. William ferma la porte derrière lui, ne voulant surtout pas être dérangé. Tout ce qu'il espérait c'était que cette lettre, à l'intention du directeur porterait ses fruits. En tout cas ce qui était sûr, c'est que monsieur et madame Marshall ne devaient pas être au courant des débordements d'humeur du surveillant général car ils renverraient automatiquement William à la maison. Il serait alors privé de Jeff et cette pensée lui était à présent impossible à concevoir. De plus ce genre d'affaire devait être réglée à l'intérieur du pensionnat et l'étaler sur la voie publique ne ferait qu'empirer les choses. Le surveillant général pourrait alors se défendre en accusant un jeune homosexuel à qui il n'avait pas céder de vouloir ruiner sa réputation et Will serait discréditer aux yeux de tous.

A présent l'adolescent s'approchait des lavabos. Progressivement il voyait son reflet se dessinait dans le miroir. Son arcade sourcilière était fendue, et malgré la compresse du sang coulait toujours. Dans quelques jours il aurait un bleu qui ne partirait pas de si tôt. Encore sous le choc, William ouvrit les robinets et plongea ses mains sous l'eau. Il frotta alors énergiquement ses mains sur sa plaie qui continuait à saigner abondamment. A bout de force, l'adolescent finit par craquer et fondit en larmes. A moitié affalé sur le lavabo il n'entendit pas la porte des sanitaires s'ouvrir. Ce n'est que lorsqu'il entendit une voix derrière lui qu'il prit conscience qu'il se donnait en spectacle.

- Fiche-moi la paix ! Laissez moi crever !

Se moquant totalement de la personne à qui il avait dit ça, il ne se retourna même pas. Au bout d'une minute cependant, il écouta attentivement et n'entendit rien. La personne devait être partie et l'adolescent continua à pleurer à chaudes larmes.

Jeff Carter était resté quelques minutes dans le dortoir des garçons mais en l'absence de William l'endroit était vide et très froid. Le beau blond lui manquait énormément alors que cela faisait à peine quelques minutes qu'ils s'étaient séparés. Il décida donc de quitter la chambre pour aller prendre une petite douche. Il se demandait aussi si Will avait réussi à mentir à Drapeau à propos de son absence au cours d'histoire. Il pensait que oui vu que son avenir était en jeu. Pour Jeff c'était une autre histoire. Il aurait surement un rapport de cette absence dans son dossier et une punition bien cruelle de la part du pion sadique.

C'est donc assez content de lui et très heureux par la journée qu'il venait de passer que Jeff se dirigea à grand pas vers les douches. Il ne rencontra pas le moindre problème pendant son trajet et arriva donc devant les douches communes. Normalement on n'avait pas le droit de s'en servir en dehors des heures de douches mais Jeff s'en moquait complètement. La seule chose qui comptait le plus dans sa vie était à présent un bel intello blond. Mais Jeff ignorait encore que cette personne était dans les douches.

Jeff l'air décontracté rentra donc dans les douches et s'aperçut que quelqu'un y était. Il reconnu alors la voix qui s'adressa à lui avec une autant de violence et de tristesse. C'était William Marshall, le plus gentil et attentionné pensionnaire que Jeff connaissait. Mais pourquoi pleurait il, que lui était arrivée ? Jeff resta d'abord immobile, ne sachant pas comment réagir. Puis tout d'un coup il se donna une tape sur la tête d'avoir été aussi stupide et d'avoir hésiter et alla rejoindre son bien aimé qui souffrait.

Lorsqu'il le vit il crut devenir fou. Will perdait du sang, il avait l'arcade sourcilière fendu. Jeff prit une serviette et la posa au dessus de l'œil de Will. il essayait de contenir sa colère mais ne pu pas le faire très longtemps.

- Qui t'as frappé, qui a oser te faire du mal, à toi le plus gentil des pensionnaires ? Dis moi Will ?

Jeff essaya de le réconforter mais il avait les yeux plein de haine. Quel élève aurait eu le culot de lui faire du mal. Qui que ce soit, Jeff allait lui donner une bonne leçon. Le jeune athlète respira profondément, toujours pas calmé il retourna son attention vers Will.

- Tout va bien mon amour je suis la et je te protégerais aussi longtemps que je vivrais.

Jeff le prit dans ses bras, Will tremblait, apparemment il avait pas mal pleuré. Jeff ne pouvait supporter de voir Will dans cet état. Il ne partirait pas d'ici avant d'avoir eu le nom du bourreau, il se le promettait.

Soudain William fut rejoint par la personne à qui il s'attendait le moins. Jeff se tenait devant lui et en quelques secondes son regard changea. A présent le rebelle avait un regard haineux que Will ne lui connaissait pas, lui qui sentit soudain la serviette posée sur sa plaie. Le blondinet, qui était encore en état de choc s'écroula à moitié dans les bras de son petit ami et continua à pleurer contre son épaule; essayant tout de même de répondre.

- C'est le surveillant général... Je suis allé le voir... il savait pour nous deux... au début je lui ai caché et j'ai finis par prendre ta défense en disant que je t'avais forcé à rester avec moi. Là il est devenu fou, il a écrit une lettre compromettante à mon dossier scolaire et m'a balancé un coup de poing dans l'arcade... j'étais sous le choc, j'ai eu peur...

Il sanglota de plus belle et resserra son étreinte avec Jeff.

- J'aurais tellement voulu que tu sois là pour me protéger... mais je t'en pris ne fais rien contre lui, ce n'est pas trop grave, dans quelques heures ça ne saignerait plus et je n'aurais plus qu'un bleu...

Il posa sa main ensanglanté dans les cheveux de son petit ami pour tenter de le calmer.

- Et puis ne t'en fais pas, j'ai... j'ai envoyé une lettre à Sir Horace, il saura quoi faire...

Il se sentait si bien en compagnie de Jeff qu'il aurait voulut rester ainsi durant une éternité. Le froid, la peur, l'humiliation semblaient disparaitre près du rebelle.

- Et puis il m'a touché avec ses doigts dégoutants... j'ai encore l'odeur de tabac qu'il empestait... ça a été un calvaire, jamais je ne m'étais senti autant humilié devant un adulte... Je n'oserais plus jamais le regarder en face à présent. Peut être que je devrais quitter Winchester qu'en dis-tu ?

Bien entendu il ne voulait pas quitter Jeff, mais il était trop mal pour continuer à étudier pour le moment.

Jeff essaya de se calmer, il devait le faire pour William. Le pauvre avait eu assez de violence pour la journée. C'était donc Drapeau qui avait osé frappé son petit ami. Jeff ne dit rien à Will sur ce qui comptait mais il le vengerait ça c'était sur. Encore un de ces adultes qui prend plaisir à martyriser les plus faibles, qui se croit tout permis. Le jeune rebelle allait lui faire comprendre qu'ici il n'avait pas tous les droit et surtout qu'il n'était pas le plus fort car il était seul. Le jeune William avait voulu prendre sa défense, c'était donc pour cela qu'il saignait. Jeff n'en valait pas la peine et il se sentait coupable. Will aurait du penser à son avenir et dire que Jeff l'avait obliger à rester avec lui dans le dortoir. Jeff aurait tout prit mais ce n'était pas grave, au moins Will n'aurait rien. Will aurait du penser à lui !

- Will tu n'aurais jamais du me protéger je n'en valais pas la peine. Tu sais je ne suis pas si bien que ça finalement, tu aurais du me faire porter le chapeau.

Jeff serra un peu plus Will contre lui, sa colère n'avait pas diminué mais pour le moment il s'inquiétait de l'état de son amour. La colère de Jeff à l'encontre de son agresseur avait fait peur à William et il voulait que la violence s'arrête la, priant Jeff de ne rien faire contre lui. Pour le moment Jeff ne voulait pas contredire le beau blond, mais Drapeau serait sévèrement puni pour ses fautes.

- N'ai pas peur je suis la pour te protéger maintenant. Il ne peut plus te faire de mal d'accord, alors calme toi Will.

Jeff sentait que William était en état de choc. Normal quand on savait ce qu'il avait subi. Cet ignoble homme avait osé le toucher, l'humilier, le rabaisser. Will avait prévenu le directeur mais la sanction ne serait pas assez sévère au gout de Jeff. Un adulte qui brutalisait des ados devait comprendre ce que cela faisait d'être rabaissé, humilié, tabassé. Jeff cependant ne fit pas paraitre son immense colère à William, il ne voulait pas l'inquiété d'avantage.

- Will tu dois rester ici et affronter ce monstre. Je serais avec toi et crois moi il ne te touchera plus. Tu as un rêve d'avenir alors ne laisse pas tout tomber parce que c'est ce que veux cet homme. Ne lui donne pas satisfaction.

Jeff n'avait jamais vu Will aussi mal en point. Le meilleur élève du pensionnaire qui pensait à le quitter. Jeff ne savait plus quoi faire, il ne savait pas s'il pourrait convaincre Will de rester mais il le devait. Il ferait tout pour ça même aller parler au directeur que William respectait beaucoup ou alors à son professeur d'histoire. Peut être qu'eux réussiraient à le raisonné. Pour le moment Jeff resta avec Will toujours terrifier, il resterait près de lui aussi longtemps qu'il le faudrait pour qu'il n'ait plus peur.

Malgré l'état quelque peu pitoyable de l'adolescent, celui-ci était toujours en état de comprendre les choses et certains dires de son petit ami l'énervait au plus haut point.

- Alors ce qui s'est passé dans le dortoir tout à l'heure n'avait aucune importance pour toi ? Si je suis avec toi c'est que je suis convaincu que tu en vaux la peine. Je t'aime Jeff Carter et jamais je n'accepterais que tu pais pour moi. Jamais.

Son ton était catégorique. Des fois les humains étaient cruels et méchants, et d'autres fois ils révélaient ce qu'il y avait de beau en eux et devenaient des êtres capables d'accomplir des prouesses par amour.

- Will tu dois rester ici et affronter ce monstre. Je serais avec toi et crois moi il ne te touchera plus. Tu as un rêve d'avenir alors ne laisse pas tout tomber parce que c'est ce que veux cet homme. Ne lui donne pas satisfaction.

Finalement le beau rebelle n'avait pas tord. Petit à petit William sécha ses larmes et continua à caresser les cheveux de Jeff.

- Oui tu as raison. En tout cas avec la lettre que j'ai envoyé à Sir Horace je suis sûr que ça ne passera pas inaperçu. Même s'il est vieux et strict, nous avons la chance d'avoir un directeur qui prend très à coeur son métier, et ça m'étonnerait que les doyens de Winchester apprécient les manières peu recommandables de ce drapeau.

William sortit un mouchoir de sa poche et sécha ses dernières larmes. La présence de Jeff à ses côtés avait quelque chose de magique.

- Je sens qu'on va vraiment regretter Rousseau...

William s'énerva contre Jeff lorsqu'il lui dit qu'il devait penser à lui et pas s'occuper de Jeff. Il était comme ça, il pensait que son existence en ce monde n'était pas indispensable, qu'il avait fait des choses mal et qu'il devrait un jour payer pour ça. Il était un adolescent violent qui avait déjà fait de la prison, qui cherchait sans cesse à énervé les adultes et qui fumait et buvait beaucoup. Will se rendait il vraiment compte que l'homme qu'il aimait n'était pas un ange, qu'il avait déjà tabassé quelqu'un, et bien pire que ce que venait de fait Drapeau à Will. Mais l'amour ne se contrôlait pas et Will était attiré par Will au moins autant que Jeff était attiré par le blondinet. Lorsqu'il lui dit qu'il l'aimait, Jeff rougie et resta d'abord interdit. Puis il s'excusa enfin.

- Désolé Will je n'aurais jamais du dire ça mais te voir blessé comme ça parce que tu m'as protégé me rend fou. J'avoue que ça me touche beaucoup aussi.

Jeff détourna lui yeux. Personne n'avait fait cela pour lui à part peut être quelques amis. Mais Will ne connaissait vraiment Jeff que depuis quelques heures et il n'avait eu aucune hésitation. William Marshall était vraiment quelqu'un de très courageux.

Jeff fut soulagé de voir qui le beau blond se calmait petit à petit. Il avait eu peur de ne pas connaitre assez le jeune homme mais finalement le lien qui les unissait était plus fort que tout. Plus fort que l'humiliation ou que la violence de ce méchant pion. Will avait confiance en Sir Horace et Jeff savait que le directeur allait surement réagit. Ce qui le gênait cependant c'était qu'il doutait que ce cher directeur est la même réaction si c'était lui qui lui avait envoyé la lettre. Le directeur croyait William car c'était le meilleur élève mais il aurait surement prit Jeff pour un menteur vu qu'il était un rebelle. La justice n'était jamais la même pour tout le monde. Au moins cette fois ci Drapeau ne s'en tirerait pas sans explication.

- Oui le directeur te respecte beaucoup et il va surement te croire. Heureusement que tu es un bon élève.

Jeff sourit amèrement, quand est-ce que les personnes allaient être à égalités, allaient avoir les même chance malgré leur passé. Il se tourna vers Will et l'embrassa tendrement, il avait eu peur pour lui et à présent il était content qu'il aille mieux. Mais sa vengeance envers le bourreau n'était pas fini ça non !

William avait éprouvé assez d'émotions fortes pour la journée et il avait bien envie de se reposer. Seulement ce n'était pas l'heure et le surveillant général risquerait de ne pas apprécier de voir les deux adolescents une nouvelle fois dans le dortoir, et cette fois-ci tous deux sans autorisation.

- Je vais aller à l'infirmerie je pense.

Mais d'un autre côté il n'avait pas envie de quitter son compagnon, celui qui lui apportait tellement de paix et de réconfort.

- Oh et puis ça peut bien attendre quelques minutes. Viens là toi.

William tira Jeff par le col et colla ses lèvres sur les siennes. Il passa ensuite ses bras autour du rebelle et leur étreinte durant deux bonnes minutes.

- Je ne pourrais pas oublier ce qui s'est passé au dortoir... et je crois que je ne peux plus me passer de toi. Ca va être dur de tenir pendant les grandes vacances. En plus même si déjà on habite pas à côté tous les deux, mes parents ne voudront jamais que j'ai une relation avec un autre garçon, ils sont beaucoup trop impatients d'être grands-parents. Tu comprends je suis leur fils unique, et mon père n'a plus de frères ni de sœurs. Je suis le dernier à porter le nom de Marshall.

Il déposa un tendre baiser dans le cou de son amant.

- Et toi, tu ne m'as jamais parlé de ta famille...

Il ne savait à vrai dire pas vraiment si le séduisant rebelle avait envie de parler de sa famille, et William dans tous les cas ne le forceraient pas. Il n'aimait pas qu'on l'oblige à faire ce dont il n'avait pas envie, il n'allait donc pas utiliser ce moyen avec les autres.

Soudain William défit son étreinte avec Jeff et s'approcha des cabines de wc. Chaque wc était séparé par un paravent en bois miteux. Une porte permettait de faire ses besoins tranquillement, mais un simple coup de pied aurait suffit à la réduire en morceaux. William observa la porte et se tourna vers Jeff.

- Ça ne te donne pas certaines idées les toilettes ?

Un sourire de vraie canaille apparut sur son visage.

Jeff écouta avec une certaine souffrance son amour dire qu'il allait devoir le quitter pour aller à l'infirmerie. Pourtant il ne saignait presque plus. Mais il était quand même plus raisonnable de vérifier qu'il n'avait rien. Le jeune athlète était prêt à lui demander de l'accompagné quand William changea d'avis et l'embrassa avec fougue tout en l'enlaçant tendrement. Jeff aimait les moment qu'il passait avec Will et rien ni personne ne le séparerait de lui. Apparemment Will aussi avait apprécié leur petits ébat dans le dortoir des garçons et n'avait aucune envie que leur relation s'arrête. Jeff n'avait jamais rencontré quelqu'un qui l'aime vraiment pour ce qu'il était et il fut d'autant plus touché.

Puis William se mit à parler de ses parents, du moment où Will et Jeff ne pourraient se voir. Et bien sur aussi de la déception de ses parents s'ils apprenaient qu'il aimait un homme. Ne pas pouvoir avoir d'enfant et tout le reste. Jeff lui ne pensait pas aussi loin. Il faut dire qu'il ne c'était jamais dit que son avenir voudrait le coup. Mais avec la rencontre de Will tout avait changé. Il avait enfin quelqu'un qui comptait pour lui plus que sa personne, quelqu'un avec qui il pourrait construire quelque chose dans le futur. Le bel intello avait l'air de beaucoup aimer sa famille, Jeff lui savait que quoi qu'il fasse sa mère serait toujours neutre et son père contre mais insensible. La famille de Jeff n'était pas l'exemple de la famille idéale mais ce n'était pas la mort non plus. Juste un père absent, quoi de plus courant dans une famille de l'aristocratie.

- Tu sais même si tu habite loin de chez moi je pourrais toujours m'arranger pour te voir en douce. Tu n'auras qu'à dire que tu sors voir des amis. C'est vrai que pour les enfants par contre c'est raté mais j'avoue moi même ni avoir jamais pensé.

Jeff n'aimait pas parler de sa famille, c'était trop caricaturale à son gout, toujours le même problème avec son père. Il ne voulait pas être classé dans la catégorie "manque de présence d'un parents donc problème affectif". Cependant il savait que Will ne le jugerait pas et qu'il le comprendrait mieux que n'importe qui.

- Ma mère est très gentille, nous nous entendons bien mais elle est un peu trop aux ordres de mon père parfois. Quand à lui, bas je ne le vois que très rarement et lorsqu'il me parle c'est pour me dire que je suis un raté et que je n'ai aucun avenir. Enfin tu vois le genre quoi.

Puis William observa les toilettes puis se tourna vers Jeff avec un regard coquin. Le petit Will devenait un vrai rebelle. C'était l'influence de Jeff le rebelle surement. Jeff regarda à son tour la porte des WC puis poussa Will contre avec douceur.

- Tu veux jouer ?

Phrase coquine qui parlait d'elle même. Jeff embrassa le beau blond puis le lassa un peu respirer. Peut être qu'il avait penser à autre chose ?

[Attention, la lecture de ce post peut choquer les âmes les plus sensibles]

William était soulagé en quelque sorte que Jeff lui ai parlé de sa famille. Ca voulait dire qu'il faisait suffisamment confiance à l'adolescent pour parler de quelque chose qu'il n'avait pas forcément abordé auparavant avec quelqu'un du pensionnat. En cet instant, Will éprouva une montée d'affection pour le rebelle qu'il manifesta en rougissant légèrement.

Quelques instants après, sous suggestion de Will, Jeff se leva et poussa son compagnon contre la porte des toilettes et l'embrassa après lui avoir demandé s'il voulait joué. William ne répondit pas tout de suite et se contenta de rendre le baiser que Jeff lui donnait. En vérité le sage William avait bien des idées, mais il fallait qu'il en garde aussi pour plus tard.

- Ne me dis pas que ça ne te plaira pas...

Il eut un sourire et posa son index sur les lèvres de Jeff.

- Ta peau est douce, tu le savais ? Tu dois prendre soin de toi en cachette, non ?

Il serra ensuite Jeff dans ses bras et lui déboutonna tendrement sa chemise qui tomba bientot sur le sol humide et froid. L'intello commença alors à appliquer de tendres baisers sur le torse imberbe du rebelle. Le froid, l'heure, le lieu et la peur de se faire prendre rendait le moment encore plus excitant. C'était quand même la deuxième fois, le même jour que les deux adolescents partageaient un moment aussi intime.

- Tu ne m'as pas encore montré tout ce que tu savais faire, j'en suis convaincu.

Il sourit et posa ses lèvres sur les siennes, pendant que ses mains se baladaient sur le postérieur de Jeff.

Will n'était peut être pas aussi sage que Jeff le pensait, en tout cas dans le bon sens du terme. Jeff voyait à présent un Will bouillant d'excitation et qui apparemment avait bien des idées en tête. Mais cela ne déplaisait pas du tout au rebelle qui au contraire trouvait cela très charmant. Encore une partie de la personnalité du jeune blond qu'il appréciait beaucoup. Et il n'avait pas encore tout découvert.

- Bien sur que ça va me plaire.

Jeff sourit tendrement au beau blond coquin. Le lieu n'était peut être pas approprié il était pourtant assez insolite pour exciter les deux jeunes hommes. Quoi de plus romantique qu'une rencontre en cachette dans des toilettes voyons ? Enfin de nouveau Jeff et Will était l'un contre l'autre, très proche à sentir l'autre respirer rapidement. Will mis un doigt sur les lèvres de Jeff puis signala que sa peau était très douce. Mais quel était le secret de ce cher Jeff ?

- Ma peau a toujours été comme ça, mais peut être que pour toi elle fait un effort particulier pour te plaire.

Puis Will enleva la chemise du rebelle, qui n'avait pas froid pour autant et commença à l'embrasser. Petit à petit les caresses des deux jeunes hommes devenaient plus intime, plus excitante. Après plusieurs minutes de pures bonheur Jeff se décolla de Will apparemment comblé.

- Tu es un petit cachotier je ne savais pas que tu étais aussi habile.

Jeff regarda Will avec un sourire plein de malice. Qu'est ce qu'il aimait être avec ce petit blond d'intello. Il était littéralement tombé amoureux.

Malgré la pièce gelée et l'humidité vu que la pluie tombait maintenant depuis plusieurs heures, William n'éprouvait pas le froid. Près de Jeff, il aurait voulut y rester toute sa vie si une telle chose avait été possible. Bien vite, les deux adolescents avaient décidés d'exprimer une nouvelle fois leur amour physiquement, et après que la chemise du rebelle soit tombée à terre, les deux amants glissèrent sous la porte des wc pour quelques séances de galipettes.

Quelques minutes après, après que les deux garçons aient pu exprimer leur endurance physique, William se leva et se rhabilla rapidement. La nuit commençait à tomber, et à présent il était sur que Sir Horace avait eut sa lettre. Peut-être que Drapeau avait déjà été convoqué ? En tout cas il le saurait bien vite.

- Attends je vais t'aider.

William prit doucement Jeff par les bras et lui reboutonna sa chemise. D'ailleurs celle-ci, en tombant s'était tachée.

- Mince, c'est de ma faute si tu as pourrie ta chemise, attends...

William entreprit d'enlever la sienne. Il défit également celle de Jeff une nouvelle fois et fit échange malgré les vives protestations du rebelle.

- J'insiste... et puis même si on est séparés pour la nuit, on aura quelque chose qui appartient à l'autre. Je mettrais ta chemise juste sous mon oreiller, je suis sûr que les mauvais rêves n'oseront pas s'approcher.

Il embrassa ensuite tendrement Jeff et ouvrit la porte des sanitaires.

- En tout cas, tu es en excellente forme. C'est la deuxième fois aujourd'hui et je suis sûr qu'on serait tous les deux partants si une troisième occasion se présentait ?

C'est vrai qu'il devait aller à l'infirmerie, mais bon. Après tout le sang avait cessé de couler et il aurait tout le temps d'aller la montrer à l'infirmière du pensionnat dès le lendemain. En ce moment, c'était passer du temps avec le beau Jeff qui pouvait lui faire le plus de bien.

- Et si on s'enfuyait ?

Le visage à moitié dans la pénombre, William venait d'avouer ce qui le travaillait. Il avait envie de faire une fugue aux bras de son compagnon. Le vieux portail rouillé n'avait que de grosses chaines et un gros cadenas, et le rebelle devait être habitué à forcer de genre d'entrée.

Après leurs ébats, les deux jeune garçons se rhabillèrent. Il se faisait tard et ils devaient être présent lors du repas du soir sinon leur histoire ne resterait pas secrète longtemps. Jeff s'aperçut à peine que sa chemise était taché, normal elle avait trainé par terre. Mais lui s'en moquait, il ne pouvait quitter son cher Will des yeux. Cependant le beau blond n'était pas de son avis et échangea sa chemise contre la sienne.

- Non Will ce n'est pas grave je me changerais en rentrant au dortoir. Non ne t'inquiète pas ... Bon d'accord comme tu voudrais mon amour.

Il se résolue à ne pas contredire Will, surtout pour des choses si insignifiantes. Le principal était qu'ils soient ensemble après tout. Jeff venait de passer un autre très bon moment avec le bel intello et ne voulait pas que cela cesse. Son idée d'échanger ses chemises pour avoir quelque chose de l'autre était une très bonne idée. Il rêverait surement de Will comme ça, et avec un peu de chance lui aussi rêverait de Jeff.

- Je ne quitterais pas ta chemise comme cela je te sentirais prêt de moi lorsque je m'endormirais.

William rassurait énormément Jeff, le rebelle avait souvent l'air sur de lui mais ce n'était pas le cas en réalité sauf en présence de William. Pour William il aurait pu escalader des montagne ou même le portail de pensionnat. Puis Will fit allusion à l'éventualité où les deux hommes pourraient une fois de plus se donner l'un à l'autre. Jeff était en effet endurant, il était un bon sportif, mais Will aussi, qui avait pourtant une santé fragile, était plein de vitalité malgré les deux parties de jambes en l'air qu'ils avaient fait en même pas une journée.

- Oui c'est sur que je serai toujours partant mais on risque de se faire prendre à rester ici trop longtemps.

Jeff aurait souhaiter plus que tout au monde continuer à serrer Will contre lui, il aurait voulu le faire pendant toute la nuit et la journée ne plus le quitter. Mais les deux jeunes hommes savaient tous les deux que ce n'était pas possible, en tout cas pas dans ce pensionnat. Soudain Will proposa l'idée de s'enfuir. Jeff l'avait souvent penser sans jamais passer à l'acte mais cependant maintenant c'était différent. S'il était accompagné de Will il ferait le mur sans aucune hésitation. Il regarda le beau blond dans les yeux, un sourire sur le bord des lèves.

- Je pourrais nous faire sortir d'ici mais seulement pour une nuit d'accord ? Je te rappelle que tu as des rêves d'avenir à réaliser.

Jeff aurait tout fait pour William mais il ne voulait pas que son avenir de chirurgien soit compromis pour de bon. Une petite entorse au règlement une fois de temps en temps ne pouvait pas compromettre les chance de WIll pour sa scolarité.

- Je pourrais nous faire sortir d'ici mais seulement pour une nuit d'accord ? Je te rappelle que tu as des rêves d'avenir à réaliser.

William eut un hochement de tête puis saisit Jeff par le col, d'un air menaçant.

- Écoutes ici c'est moi le garçon raisonnable, toi tu es celui qui casse tout et qui ne réfléchit pas, c'est ce qui me plait énormément chez moi.

Il l'embrassa tendrement puis prit un air plus sérieux.

- Mon avenir, ce n'est pas dans un pensionnat pourri comme celui-ci que je vais l'apprécier. Je te rappelle que j'ai la santé fragile, et que la toiture est dans un si mauvais état que la pluie passe au travers et tombe un peu partout dans le dortoir. Si ça continue, je ne vais pas tarder d'attraper une pneumonie.

Il resserra l'étreinte avec le rebelle, si bien que malgré la pluie qui tombait avec fracas, ses murmures étaient parfaitement audibles pour l'adolescent rebelle.

- Tirons-nous... dès cette nuit. Tu me retrouves devant le portail, tu ouvres le cadenas et on s'en va loin d'ici. J'ai pas mal d'argent, on pourra se trouver un endroit où dormir, au chaud et au sec. Peu m'importe ce qui va se passer, à partir de maintenant il n'y a que toi qui compte pour moi.

Il relâcha un peu l'étreinte et posa un regard tendre sur son compagnon.

- Tu es le seul maitre de notre destin, à toi de voir.

En cet instant, il avait tellement envie de s'échapper d'ici, d'envisager son avenir avec Jeff que plus rien ne comptait pour lui.

- Alors... quelle est ta décision, mauvais garçon ?

Jeff fut assez surpris de la réaction du beau blond. C'est vrai que le jeune rebelle devenait de plus en plus raisonnable et gentil depuis qu'il connaissait Will. A croire que le jeune intello l'influençait beaucoup. Mais il avait toujours un caractère rebelle et le sang chaud, il se ressaisit donc et repris son air naturel. La présence de Will était décidément très perturbante pour Jeff.

- Cela signifie t-il que si je réfléchis tu ne m'aimeras plus ?

Jeff regarda Will avec un air très triste mais peu convaincant, bien sur tout cela était pour rire. C'était un petit jeu entre les deux garçons. Will embrassa l'athlète et redevint sérieux et oui il fallait bien l'être parfois. Jeff l'écouta attentivement. Lui qui avait toujours cru que William aimait cet endroit c'était foncièrement trompé. De plus il ne voulait pas que son bien aimé tombe malade à cause de la toiture de ce pensionnat antique. Jeff avait donc déjà pris sa décision, il rêvait depuis longtemps de s'échapper de cette prison et le faire aux bras de Will serait magnifique.

- Le mauvais garçon te dit de bien préparer tes affaires et de ne rien n'oublier. Pour l'ouverture ne t'inquiète de rien je suis sorti plusieurs fois sans problème, c'est la rentré qui est plus dure mais cela ne nous concerne plus.

Puis Jeff colla de nouveau William à la porte des toilettes dans un dernier baiser langoureux avant de partir en disant.

- Ne sois pas en retard sinon je risque de partir sans toi.

William eut un sourire.

- Ça veut dire que je t'aime comme tu es, gros nigaud. Tu pourras prendre tout un temps de décision, je t'aimerais toujours. Là, j'ai l'impression que tu te forces a t'assagir en ma présence, et je ne le souhaite pas. Tu es ce que tu es Jeff, ne changes jamais.

Il se laissa embrasser par son compagnon.

- Le mauvais garçon te dit de bien préparer tes affaires et de ne rien n'oublier. Pour l'ouverture ne t'inquiète de rien je suis sorti plusieurs fois sans problème, c'est la rentré qui est plus dure mais cela ne nous concerne plus.

- Oui elle ne nous concerne plus. Je monte, je prépare quelques bagages et j'attendrais. Le mieux est de faire comme d'habitude pour ne pas attirer l'attention, qu'en dis-tu ? Il vaut mieux partir en pleine nuit, on aura moins de chances d'être repéré. Et puis avec un peu de chance, la soupe à l'ail aurait tué drapeau.

Il posa ses lèvres sur celle du rebelle une dernière fois puis se dirigea vers la sortie.

- 21 heures devant le portail. Pour éviter de se faire repérer je t'attendrais dans le buisson qui est juste à droite. Lorsque tu arrives tu n'auras qu'à murmurer mon prénom.

Il lui adressa un clin d'œil puis, sur le pas de la porte, se tourna une dernière fois.

- Ne t'en fais pas, je ne serais pas en retard. Je n'attends plus que ça, désormais. Drapeau y réfléchira à deux fois avant de frapper William Marshall. A ce soir mon amour.

Il lui sourit puis sortit dans la cour pour aller rejoindre le réfectoire où l'attendait la merveilleuse soupe à l'ail.

[Je te laisse cloturer le rp ;)]

Will précisa l'heure de leur rendez-vous nocturne, il ne fallait pas qu'il se fasse prendre sinon tout était perdu et surtout pas par Drapeau. Jeff espérait vraiment qu'il s'étoufferait avec sa soupe à l'ail mais cela risquait d'être dure. Il fallait pas trop rêver.

- A ce soir, j'ai un truc à faire et après je fait moi aussi mes bagages.

Il n'avait pas vraiment d'affaires à prendre et cela ne lui prendrait donc pas plus d'un quart d'heure.
Jeff regarda William Marshall sortir. Il allait partir d'ici avec lui, c'était décidé. Le jeune homme n'avait pas beaucoup rêvé, il prenait souvent la vie comme elle venait mais il sentait qu'à cet instant il prennait la bonne direction. Pour une fois il était sur de son choix et décider. Il pourrait enfin être avec celui qu'il aimait et vivre sa vie, que pouvait-on espérer de mieux ?

Cette idée le mis en joie et il eut même envie de chanter mais une dernière chose restait à faire. Il partirait ce soir ça c'était sur mais Drapeau devait se souvenir de lui toute sa vie. Frapper son amour avait été une grosse erreur et il allait le payer. Jeff n'en avait bien sur pas parlé à Will car il n'aurait pas approuvé mais Jeff aimait bien régler ses compte avant de partir pour de bon. Le rebelle savait bien entendu ou trouver une barre de fer et surtout qui pouvait lui en trouver. Il allait donner une leçon à ce petit pion prétentieux. Ensuite il irait retrouver Jeff s'il était encore de ce monde dans la soirée.

[FIN]