Ne me réveilles pas (pv Jeff)

William montait à présent deux à deux les marches qui menaient au dortoir des garçons. Par deux fois le jeune homme avait faillit tomber dans les pommes. Il fallait dire que pour un adolescent habitué à dévorer tout ce qui lui passait par la main, le maigre repas de la veille n'avait pas suffit à reprendre des forces. Sans compter l'épreuve terrible du matin : la visite médicale. Le surveillant avait demandé aux garçons de se déshabiller dans la même pièce et de se présenter nu devant la porte du médecin qui les avait fait entrer les uns après les autres. Marshall commença par un M, le jeune adolescent était resté une demi-heure à poiroter en tenue d'Adam, un air nerveux sur le visage. Mais à présent tous ces tracas se faisaient ressentir et le jeune homme avait eut l'exceptionnelle autorisation du surveillant général de remonter dans son dortoir pour s'y reposer un peu.

Le dortoir en lui-même était étroit et il n'était pas rare de se cogner contre un pied de lit en voulant atteindre le sien. William s'avança précautionneusement parmi les lits de bois simples et se dirigea jusqu'au lavabo, situé dans le fond et qui servait au brossage des dents le matin. Il ouvrit un robinet et plongea ses mains sous l'eau fraiche. Il s'aspergea alors énergiquement le visage et referma le robinet.

- Elle commence bien cette journée...

L'adolescent s'était imaginé sa première journée de reprise autrement, mais il n'avait pas à se plaindre puisque c'est lui qui avait à maintes fois demandé à ses parents de l'inscrire à Winchester, et même si la coquette somme de 1500 euros par mois ne représentait rien pour les Marshall, son paternel s'était au début montré très réticent, et lui avait finalement cédé. Il était à présent un digne pensionnaire de Winchester, titre qui l'honorerait toute sa vie. De plus le garçon avait déjà supporté Winchester un an, il ne lui restait plus que trois ans avant d'avoir son diplôme final, tant convoité qui lui ouvrirait les portes de la chirurgie.

Le blondinet repartit ensuite en arrière et se jeta sur son lit. Il quitta ses chaussures de ville, enleva sa cravate rouge, déboutonna les derniers boutons de son col de chemise et s'allongea tranquillement sur le lit. Enfin tranquillement... vu que les draps grattaient et que les lattes étaient aussi dures que du béton, le mot tranquillement était peut-être exagéré.

Quoi qu'il en soit le jeune homme descendit petit à petit dans le royaume du Sommeil et des Songes et ne se doutait pas qu'à l'instant présent quelqu'un montait aussi dans le dortoir des garçons, avec peut-être, aucune autorisation du surveillant général...

https://www.dailymotion.com/video/xeimg_placebo-pure-morning_music

Jeff était en train de monter les escaliers en direction du dortoir des garçons. Il avait des écouteurs dans les oreilles reliés à son I-Pod et écoutait de la musique très fort. Dès le premier jour le jeune homme avait déjà violé deux règle du règlement intérieur du pensionnat. Premièrement il n'était pas sensé se trouvé dans les couloirs sans autorisation à cette heure ci, et puis les lecteurs Mp3 / Mp4 et autre était interdit dans l'enceinte du château. Mais c'était la dernière chose dont Jeff aurait pensé, pour le moment il monta tranquillement les escaliers et chantonnant.

Dans la matinée il avait du passé la visite médicale, rien de bien grave à part se mettre tout nu devant les autre pensionnaire. Quelque peu gêné Jeff l'avait quand même fait, après tout il était tous fait pareil. De plus comme son nom commençait pas un "C" il était passé dans les premiers et n'avait donc pas du attendre longtemps tout nu. Il plaignit cependant les autres pensionnaires qui n'avaient pas eu cette chance. Après cet examen médical qui c'était bien passé (Jeff étant en bonne santé et ayant un corps assez athlétique) le jeune homme alla fumé dans un coin du parc ou personne ne le verrait. C'était un véritable accro à la nicotine et pour lui ne pas fumé de toute la matinée était impossible. Puis il alla dans la salle d'étude, les cours n'avait pas lieux ce matin à cause la visite médicale.

Il resta donc une bonne demi heure dans la salle d'étude puis il en eut assez. Feignant d'aller aux toilettes il sortit de la salle attrapa ses écouteurs et se dirigea vers le dortoir des garçons. En montant les escaliers le plus doucement qu'il put, il s'aperçut qu'il avait un peu faim. Il faut dire que le diner de la veille avait été très diététique, de la soupe à l'ail ou un truc dans le genre. Pour un homme comme lui, assez sportif et athlétique, il fallait mangé plus que cela. il sortit donc d'une de ses poches de blouson une tablette de chocolat noir et croqua un carré. Vous vous demandez surement comment Jeff a t-il pu se procurer à mangé dans un pensionnat si stricte, il vous répondra surement qu'il c'est débrouillé. En réalité il a fait connaissance avec quelqu'un qui vend toute sortes de chose au pensionnat y compris de la nourriture et à donc sauté sur l'occasion.

Enfin bref, toujours est-il que Jeff est à présent devant la porte du dortoir des garçon avec dans une main sa tablette de chocolat et dans l'autre son Mp3. Il ouvre la porte et se croyant seul chante le refrain de la chanson qu'il écoute :

- Days dawning, skins crawling
Days dawning, skins crawling
Days dawning, skins crawling
Days dawning, skins crawling
Pure morning
Pure morning
Pure morning
Pure morning ...

Soudain Jeff s'arrêta de chanter, il venait d'apercevoir un beau jeune homme allongé sur le lit du fond. Sa voix l'avait bien sur réveillé et le jeune homme se demandait ce qui se passait. Jeff, un peu honteux d'avoir réveillé une si belle personne coupa sa musique et s'excusa.

- Excuse-moi de t'avoir réveillé, je croyais que je serais seul.

Puis Jeff sourit au bel inconnu et se grattant la tête. Quoi dire de plus lorsqu'on à fait une belle bourde. Il alla s'assoir sur le lit à côté de celui de William en échappant de nombreuse fois à la chute tellement il manquait de place puis reprit la parole.

- Je m'appelle Jeff Carter, j'ai 17 ans et toi quel est ton nom.

jeff était très sociable avec les gens. De plus il était dans le dortoir des garçon avec un autre jeune homme alors il devait bien entamer la conversation. Les silences gênés n'était vraiment pas sa tasse de thé. Et puis se n'était pas nom plus son tempérament d'ignorer un bel homme. il observa William et vit qu'il avait l'air fatigué et fragile. il lui tendit sa tablette de chocolat et disant :

-Tu en veux un peu ? Ne dis pas aux pions que j'ai de la nourriture mais avoue quand même que le diner d'hier était très frugal ? Tu m'as l'air assez fatigué tu veux peut être continuer à dormir ?

jeff ne voulait pas déranger le jeune homme en face de lui, il avait surement une bonne raison d'être dans le dortoir des garçons contrairement à lui. Si le jeune homme voulait continuer à dormir jeff n'aurait plus qu'à retourner un salle d'étude et inventant une excuse bidon pour sa longue absence.

[J'ai pris la liberté d'actionner ton personnage à un moment. Si ça te gêne surtout dis-le moi, j'éditerais ]

William était tombé dans un profond sommeil réparateur. En effet la première nuit de reprise, après avoir passé deux mois dans un lit douillet n'était pas une mince affaire, et il fallait en général bien deux semaines aux pensionnaires pour retrouver leurs marques, avec les habituels cris du surveillant général et la soupe comme repas du soir.

Mais brusquement le jeune homme fut tiré de ses songes par une voix. Il ouvrit alors les yeux et tourna son regard encore endormi vers l'inconnu. Le garçon reconnut alors Jeff Carter, un des élève qui essayait de défier l'autorité à chaque instant et qui faisait que des élèves sérieux et motivés comme William perdaient un temps fou sur le programme. Il lui lança un regard mécontent et se redressa péniblement.

- Je m'appelle William Marshall voyons, je suis ici depuis un an tu devrais me connaitre. On mange à côté, on se douche ensemble et on fait nos devoirs ensemble. Mais c'est vrai que les gars comme toi n'aime pas trainer avec "les grosses têtes", vous n'avez plus l'air assez cools sinon... bon je suppose que tu n'as pas empoisonné ton chocolat...

Il accepta le chocolat que lui tendit alors le beau rebelle. William prit la tablette entre ses mains et cassa deux lignées qu'il avala aussitôt. Il rendit ensuite le reste de la tablette à l'adolescent et le fixa d'un air neutre.

- T'en fais pas je dirais rien... de toute façon je n'ai pas intérêt, sinon tu vas m'attendre dans la cour pour me cogner, comme tu l'as fais avec John la semaine dernière. Enfin toi ou ceux de ta bande, c'est la même chose.

En cet instant, ce n'était pas la gratitude qui étouffait Will, mais l'attitude des garçons comme Jeff l'énervait au plus haut point. D'ailleurs l'idée qu'on le surprenne en sa compagnie ne lui plaisait guère.

- Excuse-moi, faut que j'aille en cours...

Il tenta alors de se lever, mais fut brusquement saisit d'un vertige. Tout se passa alors très vite. Il vacilla sur le côté mais fut aussitôt rattrapé par Jeff qui avait d'excellents réflexes. Il se retrouva alors dans les bras de l'adolescent rebelle. Furieux contre lui même et fatigué, William qui se sentait très mal à l'aise aussi près de Jeff se dégagea et se rallongea sur le lit en lui tournant délibérément le dos.

Que Jeff soit rebelle encore, celà passait, mais qu'il ignore son nom alors que William l'avait remarqué dès le début de l'année précédente, c'était tout à faire autre chose qui faisait que le rebelle devenait soudain insignifiant aux yeux de Will.

[T'inquiète pas c'est parfait comme ça Cool

]

https://www.youtube.com/watch?v=T1-KD2g55zo

Jeff n'était certes pas aimé de tous mais il ne s'attendait cependant pas à une telle animosité de la part de William. Certes il aurait du connaitre son nom, mais malheureusement Jeff ne faisait pas très attention aux gens qu'il ne connaissait pas, et puis surtout il n'avait pas une bonne mémoire. C'était peut être du à la prise de substances illicites quotidiennes qui sait. Enfin Jeff ne broncha pas plus que cela, mais il voulait clarifier quelques petits points avec ce beau blond de William.

- Tu sais William je n'ai rien contre les gars qui travaillent, j'en fais même d'ailleurs parti car je ne sais pas si tu te souviens mais il y a des matières où je me débrouille pas mal.

Après lui avoir donné un bout de chocolat, Jeff continua à écouter William. Soit disant, il avait peur que Jeff le frappe s'il caftait. Jeff ne s'énerva cependant pas, les personnes qui ne le connaissait pas pensait qu'il était une grosse brute épaisse qui ne réfléchissait pas. Il l'était peut être lorsqu'il avait trop bu ou fumé des joins mais pas dans son état normal. De plus il n'était pas responsable des actes de tous ses camarades. Il tenta cependant d'expliquer la situation à William car il n'avait rien contre lui et qu'il n'aimait pas se faire des ennemis parmi les élèves du pensionnat.

- Je vais te poser une question sincère William, es-tu responsable des actes que font tout tes amis ? Mes connaissances ne te plaisent apparemment pas mais ce n'est pas une raison pour me juger comme tu le fais.

Jeff qui était d'habitude un jeune homme plutôt joueur et décontracté, était très sérieux à présent. Les adultes faisaient eux aussi la confusion entre l'apparence et la vérité. Ils jugeaient les gens sans les connaitre. Puis soudain William se leva et dit qu'il devait aller en cours. C'était bien évidement une simple excuse pour ne pas rester une minute de plus avec Jeff. A croire que William aussi tenait à sa réputation. Pour Jeff, cela n'avait pas d'importance qu'il parle avec un intello, il n'était pas sectaire comme tout le monde le croyait.

Jeff allait laisser William partir quand il le vit chanceler et basculer sur le côté et eut aussitôt le réflexe de le rattraper. William se dégagea aussitôt après avoir repris son équilibre gêné. Jeff aussi était gêné mais ne le fit pas paraitre. Il se rassit en regardant le dos de William puisque celui ci c'était retourné, il sentait qu'un long silence allait s'installer entre William et lui et ne pu s'empêcher de le combler :

- Les seules personnes que je hais sont les adultes ! Je ne taperais jamais sur les élèves, du moins dans mon état normal. Pour ce qui est des adultes c'est une autre histoire. Tout ça pour te dire que tu ne me connais peut être pas aussi bien que tu le penses.

Jeff commençait à ressentir l'envie de fumer mais il ne le fit pas. D'une part pour ne pas déranger William et d'autre part car le pion s'en apercevrait dés qu'il rentrerait dans le dortoir. Il pensait que s'il n'arrivait pas à prouver à William qu'il était un homme avec quelques qualités, il n'y arriverait avec personne.

William ne répondait pas à Jeff. En vérité il était convaincu que celui-ci n'était pas un mauvais garçon et qu'il était capable d'être attentif et attentionné. Ne serait-ce que l'étreinte qu'il avait donné pour rattraper l'adolescent quelques instants auparavant, prouvait à celui-ci qu'il pouvait y avoir de la douceur chez ce jeune homme.

Jeff expliqua alors qu'il détestait seulement les adultes, qu'il ne frapperait pas les élèves dans son état normal. William consentit alors à se retourner et fixa Jeff du regard.

- Dans ton état normal ? Ca veut dire qu'en te croisant je devrais trembler que tu ais pris des substances illicites, trembler de recevoir des menaces ou des coups ? John t'a bien identifié la semaine dernière, il m'a dit que c'était toi qui lui été tombé dessus, et John est quelqu'un qui... compte pas mal pour moi.

Rougissant légèrement, William baissa les yeux. John, un des élève les plus intelligent du pensionnat était homosexuel et avait avoué son attirance à Will qui était partagé. Il ne lui avait encore rien dit, car il appréciait le garçon comme un ami, et non comme une relation amoureuse. C'est vrai que John, avec sa manière de vouloir sans cesse rabaisser les autres était énervant. William craquait en vérité sur les rebelles, des garçons comme Jeff le faisait fondre, mais il n'avait pour le moment rien dit à personne, car ce genre de relations était très mal vu au pensionnat.

- Et les adultes qu'est-ce-qu'il t'ont fait ? Madame Smith, elle est gentille pourtant... Et monsieur Johnson, si tu avais vu la tête qu'il fait quand on lui apporte sa soupe à l'aile... A mon avis, ils sont aussi embêtés que toi du régime qu'impose Sir Horace.

William se redressa une nouvelle fois.

- Redonnes-moi tu chocolat... s'il te plait.

Il tendit la main en direction du reste de la tablette et effleura en même temps la main du garçon rebelle. Il ne dit rien et se contenta de prendre avec une extrême douceur les morceaux de chocolat si réconfortants.

Jeff vit que William se retournait vers lui. Au moins il avait gagner une chose, il pouvait de nouveau apprécier la beauté de son visage. Mais ce que le jeune intello dit par la suite chagrina Jeff. C'était apparemment lui qui avait tabassé John, un très bon ami de William. Le rebelle voyait bien que cette histoire touchait beaucoup William, John avait beaucoup de chance d'avoir un ami comme lui. Enfin à quoi bon mentir à William si celui ci savait que c'était lui qui se soir la avait frappé son ami. Ça n'avait pas été la soirée la plus glorieuse de sa vie, il avait encore fumé un joint de trop et se trouvait supérieur aux autres. A ce moment la un jeune garçon était arrivé et l'avait rabaissé, Jeff qui avait repensé à l'attitude de son père vis à vis de lui avait alors éclaté et c'était acharné sur ce pauvre garçon. Mais au fond de lui l'homme qui détestait le plus à part son père c'était lui même. Il répondit quand même à l'accusation de William car Jeff n'était pas un lâche, il ne nierait pas l'évidence.

- Oui tu as raison c'est moi qui ai frappé ton ami. Te dire que je le regrette ne changera rien donc fais comme si je ne te l'avais pas dis. Et puis n'es pas peur de moi, je ne te ferais aucun mal même si j'étais ivre ou stone.

jeff sourit tristement à William, c'était quelqu'un de profondément bon, il n'avait pas de sang sur les mains lui. Jeff au fond de lui respectait beaucoup William, il avait de bonne valeur, il était un mec bien quoi. Jeff n'aurait jamais pu frapper William car WIlliam ne lui rappellerait jamais son père. C'était aussi simple que ça. Puis William demanda au jeune homme pourquoi il haïssait les adultes. Que dire ? La question était prévisible mais la réponse se faisait attendre. Que pouvait-on bien répondre à ça ? Que les adultes profitent des jeunes, leur mentent, mais qu'au fond d'eux ils les méprisent, ils les jugent sans les connaitre. Dire aussi qu'ils ne font pas leur devoir, ne sont pas bon et juste comme on pourrait le croire mais qui demande par contre aux jeune de l'être. Les adultes sont pervertit par l'argent ou leur intérêt personnel. Oui Jeff haïssait de tout son être les adultes et ne supportait pas la moindre remarque de leur part, et tout cela à cause de son propre père bien sur. C'était un coup classique. Mais Jeff ne dit rien de tout cela à William.

- Oui tu as peut être raison, les adultes ne sont pas tous pareils. Enfin quoi qu'il en soit je trouve qu'ils devraient nous donner autre chose à manger que de la soupe, surtout qu'ils ne sont pas pauvre ici, tu ne trouve pas ?

Jeff avait toujours été habile pour changer de sujet quand il était gêné. rester vague et dévier la conversation était la meilleur solution. mais pour leurrer William l'intelligent il fallait se lever de bonne heure. Le bel intello demanda soudain à Jeff s'il pouvait reprendre du chocolat et Jeff lui fit signe que oui. Il vit William prendre délicatement un carré et le mettre à sa bouche et Jeff en fit de même. Que c'était bon pour réconforter les souffrances du cœur le chocolat. C'était en tout cas meilleur que tout ce que prenait Jeff pour oublier ou se détruire. il continua à manger le chocolat et voyant que William aimait aussi il dit :

- J'adore le chocolat noir, c'est mon préféré. Celui la est assez concentré en cacao, on sent vraiment l'arôme fort du chocolat rentrer dans sa bouche. Un vrai délice tu ne trouve pas ?

Et oui Jeff était un gourmand à ses heures, il devait d'ailleurs avoir plein de chocolat autour de la bouche. il s'essuya avec la main pour ne pas paraitre sale aux yeux de William.

C'est vrai que les adultes du pensionnat ne devait pas être pauvre, quand on voyait le prix de la scolarité et le peu qu'ils investissaient dans le pensionnat. Monsieur Marshall, qui était millionnaire et qui dirigeait une grosse entreprise n'avait d'abord pas voulut envoyer son fils dans le pensionnat, puis avait finit par succomber aux supplications de son épouse qui avait toujours exécuté les quatre volontés de son fils.

- J'adore le chocolat noir, c'est mon préféré. Celui la est assez concentré en cacao, on sent vraiment l'arôme fort du chocolat rentrer dans sa bouche. Un vrai délice tu ne trouve pas ?

William acquiesça d'un signe de tête et remarqua que le contour de la bouche de Jeff était couvert de chocolat. Étrangement et malgré lui, le garçon ne put éloigner son regard des lèvres si finement dessinées du rebelle au cœur tendre. Malgré lui et après une lutte intérieure pour ne pas laisser paraitre ses sentiments il se contenta de poser le regard en direction du sol.

- Tu as du chocolat... autour... de la... de la bouche...

Il sentit alors la chaleur sur ses joues et préféra fixer le bout de ses pieds pour ne pas à supporter le regard de Jeff. D'ailleurs, celui-ci, entre temps s'était essuyé la bouche pendant qu'un grand silence s'installa entre les deux adolescents. William ne savait pas exactement quels étaient les sentiments de Jeff envers lui, et à vrai dire il ne voulait pas le savoir. Une quelconque relation lui faisait peur, comme elle l'avait fait à John.

- Tu as eu raison de cogner John...

Il ne s'était pas vraiment préparé à dire celà. N'osant toujours pas regarder Jeff en face il se contenta de s'allonger sur son lit et de fixer le plafond.

- Je ne le supportais plus en vérité, et il n'a eut que ce qu'il méritait.

Se mordant la lèvre, William continua à fixer pendant plusieurs minutes le plafond. Il ne savait pas ce que pensant le rebelle et il n'osait pas le regarder en face. En fait il ne savait même pas s'il était toujours là, ou si, trouvant Will très étrange il avait prit la poudre d'escampette pour se trouver une meilleure compagnie. Fatigué, William enleva ses souliers vernis à l'aide de son pied, ainsi que ses chaussettes qu'il fit tomber négligemment sur le sol en se tournant doucement en direction de Jeff.

Après avoir retiré le chocolat qui était resté sur ses lèvres Jeff reporta son regard sur William qui semblait plutôt troublé. Il fut très surpris de l'entendre dire qu'il avait bien fait de taper sur John. Pourtant il y a quelques minutes il lui reprochait cette action, ce qui était d'ailleurs tout à fait normal. Jeff ne dit rien continuant à observer William qui rougissait de plus en plus et qui fixait ses pieds. Le bel intello avait l'air très gêné et Jeff n'arrivait pas à savoir pourquoi. William continua sur sa lancée en disant qu'il ne supportait plus John de toute façon et qu'il n'avait eu que ce qu'il méritait. Un tel revirement de situation fit réfléchir Jeff. William disait il la vérité au début de leur rencontre ou maintenant. Et puis pourquoi tout à coup il n'arrivait plus à le regarder dans les yeux. L'évidence lui sauta alors aux yeux, C'était Jeff qui mettait William mal à l'aise.

Jeff aurait du s'en apercevoir tout de suite mais William avait bien caché son jeu. Comme lui en somme. C'était un instinct de protection propre à l'Homme, devoir faire comme si on était une certaine personne pour ne pas montrer son véritable visage et prendre le risque d'être vulnérable. Tout serait tellement plus simple si tout le monde laissait tomber le marque et se montrait tel qu'il était. Mais ce n'était pas prêt d'arriver, et puis toute personne avait des secret enfoui en lui, même Jeff.

Le jeune athlète continua à regarder le bel homme qui maintenant c'était allongé sensuellement sur le lit. Il venait de retirer ses souliers et ses chaussettes et regardait maintenant Jeff. Ce dernier regard, rempli de bon sentiment à son égard, fit craqué Jeff. Depuis le début il avait trouvé William extrêmement beau mais n'en avait rien laissé paraitre. Mais il avait assez attendu et n'étant pas de nature timide il se devait de faire le premier pas. Sans brusquer William bien sur. Jeff hésita cependant pendant quelques secondes, peut être s'était-il trompé sur les sentiment qu'éprouvait William à son égard. Enfin il verra bien. Jeff se rapprocha du lit de William tout en le regardant dans les yeux et lui dit :

- Tu es magnifique William. Depuis que je suis rentré dans ce dortoir tout à l'heure je n'ai pas cessé de me le répéter.

Jeff fit mine de lui caresser la joue, sa main ne la toucha cependant pas. Sa main restait à quelques millimètre de la peau douce de William. Il ne voulait pas que ce brusque contact fasse fuir William mais il ne voulait pas non plus que son message ne soit pas compris. Maintenant Jeff était sur que William avait compris ses sentiment vis à vis de lui. C'était à présent à lui de jouer, oser accepter Jeff dans sa vie ou le fuir, tel était la dure décision de William !

Les yeux fixés sur Jeff, il observa le rebelle se lever et se rapprocher de lui. Il n'était pas bien sur de ce qui allait ensuite se passer, tout ce qu'il savait c'est qu'à mesure que le jeune homme se rapprochait il avait envie qu'il se passe quelque chose. William avait mit longtemps à oublier Melody. Même si c'était de l'histoire ancienne, le blondinet s'était toujours sentit responsable de leur rupture et s'il avait retenu quelque chose de cette histoire, c'est qu'il ne fallait pas tout considérer comme acquis, car le temps pouvait vous jouer de biens vilains tours. Avec Jeff il voulait que tout se passe bien. D'ailleurs le rebelle laissait à présent sa main l'effleurer au niveau du visage. William se déplaça alors légèrement sur la gauche et fit signe au rebelle de venir prendre place à côté de lui.

- Tu es magnifique toi aussi, Jeff Carter, et je crois que je ne vais pas encore résister longtemps.

Il se releva alors légèrement, attrapa le rebelle par le col, le força à se pencher et posa ses lèvres contre les siennes. Leur baiser dura quelques secondes. Lorsque William relâcha l'étreinte il ne savait plus exactement où il en était. Il savait qu'il était bien en compagnie de Jeff, mais la peur avait également gagné ce garçon de bonne famille, une peur précédée par un scandale qui risquerait d'éclabousser sa futur prestigieuse carrière de chirurgien.

- Attends... je crois qu'on ne devrait pas aller plus loin...

Conscient qu'il risquait de perdre quelqu'un d'important, il n'en éprouvait pas moins une certaine crainte.

- Si Drapeau nous surprend ? Tu imagines le scandale ?

Drapeau était le nom que tous les élèves donnait à Donald Draper, le surveillant général des garçons. William avait peur de cet homme qui ne les laisserait pas en paix. Mais d'un autre côté, en y réfléchissant bien... Drapeau devait être dans le réfectoire maintenant, ils ne risquaient donc pas grand chose.

- Tu peux m'enlever ma chemise si tu veux...

Non il n'avait rien trouver de plus bête à dire. Il fallait dire que malgré son physique agréable, William n'était pas un habitué des romances, puisque sa seule vraie partenaire avait été Melody Standford qui devait surement être au bout du monde à présent.

Jeff sentait son excitation monté lorsqu'il se rapprocha de William. Il sentait aussi que William n'était pas indifférent à leur proximité. Jeff avait craqué sur le beau blond, comment aurait il pu résister à une si belle personne. Le jeune athlète n'avait pas l'habitude de se poser des tas de questions en amour. Il continuait jusqu'à ce que la magie s'arrête ou que la personne avec qui il était ne veulent plus de lui. Les ruptures étaient parfois douloureuses mais c'était ça la vie, Jeff rebondissait et continuait à vivre. Il était donc plus décontracté que William, il espérait juste que cela durerait un peu plus longtemps que ça dernière conquête. William était pour lui un peu plus qu'une histoire sans lendemain.

Jeff écouta donc William le complimenter à son tour sur sa beauté et rougie malgré lui. Ce faire complimenté par un homme comme William qui était gentil, doux et bon n'arrivait pas souvent à Jeff. Ça ne lui était d'ailleurs jamais arrivé. D'habitude il sortait avec des garçons ou des filles de mauvaises augures. En fait c'était une première pour Jeff et ça l'excita un peu plus.

Jeff se laissa prendre par le col par William, le jeune athlète avant été assez surpris de ce geste mais il l'appréciait d'autant plus. William était plein de ressources et Jeff avait hâte de voir ça. Après le tendre baiser de William Jeff se plaça sur le lit pour être plus prêt de son charmant compagnon. Mais soudain William eut des doutes. C'était compréhensif vu sa situation et Jeff le rassura.

- Ne t'inquiète pas je ne t'obligerais à rien. Tu peux me dire de partir si tu le veux.

Après tout Jeff était peut être allé un peu trop vite avec le bel intello, mais il avait peur que s'il se revoyait ensuite William n'éprouverait plus rien envers lui. Mais William craignait surtout que cette relation taboue ne condamne ses idées d'avenir. jeff le comprenais, étant venu au pensionnat de son plein gré il ne voulait surtout pas tout gâcher. Mais Drapeau n'était pas la pour le moment donc il ne fallait pas s'inquiéter.

- Ne t'inquiète pas Drapeau doit être au réfectoire en ce moment donc aucun risque qu'il nous voit. Et puis je te promets de garder notre relation secrète.

Jeff n'avait encore jamais eut de liaison secrète avec un homme et c'était plutôt assez excitant. Le fait de devoir se cacher, d'avoir peur de se faire prendre, le gout du risque en somme, plaisait assez à Jeff. William parut rassuré par ses propos car il demanda à Jeff de lui enlever sa chemise. Jeff avait compris le message, cela signifiait qu'il pouvait continuer.

- Tu m'as l'air d'avoir très chaud mon beau William. Je vais te mettre plus à l'aise.

Puis il enleva la chemise du bel homme tout en lui caressant avec délicatesse le torse. Sa peau était très douce et il était tellement beau. Jeff s'allongea sur William en embrassant la poitrine nu de William. Il commençait à avoir chaud et sentait son adrénaline monté en même temps que son excitation. William lui faisait beaucoup d'effet surtout dans cette position.

- Tu m'as l'air d'avoir très chaud mon beau William. Je vais te mettre plus à l'aise.

William se sentait bien. Il se laissa donc faire par Jeff qui lui enleva sa chemise et lui déposa ensuite de tendres baisers sur le torse. Bon sang que l'adolescent aurait voulut que cette situation continue. Mais l'excitation montait de plus en plus. Bientot William ne se retint plus et commença à déshabiller son partenaire. Ses chaussures, sa chemise, son pantalon et son boxer rejoignirent le sol.

- Déshabilles-moi grand nigaud.

Will se laissa faire à son tour. Une fois que Jeff eut terminé William le poussa alors sur le sol et le rejoignit. Faire l'amour sur un lit, ce n'était pas très fun. Faire ça sous un lit par contre, ça plaisait beaucoup plus à l'adolescent. William, une fois au sol étreignit son partenaire et tous deux disparurent sous le lit.

Cinq minutes après, William se redressait, un sourire sur le visage et cherchait des yeux ses son boxer. Lorsqu'il le vit il le renfila et se positionna sur le dos, faisant une place à côté de lui pour Jeff.

- C'est fou ce que l'on peut trouver comme bidules sous les lits... je me demande si le ménage est souvent fait la-dessous.

Il eut un sourire et déposa un tendre baiser sur les lèvres du rebelle.

- Je suis bien avec toi... en plus tu as vraiment assuré.

Il l'embrassa une nouvelle fois et ramassa le reste de ses vêtements qu'il renfila. Une fois rhabillé il se rallongea à côté de Jeff en espérant que rien, ni personne ne vienne troubler ce moment privilégié.

Les choses s'accéléraient entre William et Jeff. Au bout de quelques minutes ils furent tous les deux nus l'un contre l'autre sous le lit. Personne ne vint les interrompre durant leur plaisir et au bout de quelques minutes de pure bonheur William sourit et chercha des yeux sont boxer. Jeff ria de bon cœur à la blague de William, ce jeune homme le faisait de plus en plus craqué. il n'aurait jamais pensé pouvoir apprécié autant quelqu'un. Après avoir embrassé William tendrement Jeff répondit :

- Je le signalerai à la femme de ménage car vraiment cela ne va plus.

Puis Jeff se mit à côté du beau blond et posa sa tête sur sa poitrine. il entendait son cœur battre, il le sentait respirer. Il était véritablement heureux et William aussi vu les paroles qui s'échappèrent de sa bouche.

- Je suis aussi extrêmement bien avec toi. Et je suis content que ça t'ai plu, tu n'étais pas mal non plus.

Puis William se rhabilla et Jeff fit de même puis il se retrouvèrent sous le lit pour être plus tranquille et plus proche l'un de l'autre. jeff ne cessait d'observer William, cette si jolie frimousse toute douce était à croquée. Il se serra contre lui puis rompit le silence.

- Qui aurait crut qu'un rebelle comme moi fasse de l'effet à un homme si bon de nature et si sage. Finalement heureusement que j'ai séché le cours d'histoire sinon on ne se serait jamais retrouvé seul ici.

Jeff s'en félicita, William n'avait plus l'air maladif qu'il avait eu lorsqu'il était rentré dans le dortoir des garçons peu de temps avant. Il était content de lui avoir redonné des couleurs. Le jeune athlète espérait que cette première rencontre secrète ne serait pas la dernière car il avait beaucoup apprécié. Pour le moment il en profitait autant qu'il le pouvait car bientôt ils seraient obligé de se séparer et de faire comme s'ils ne se connaissaient pas.

William passa sa main dans les cheveux de Jeff.

- Les mauvais garçons dans ton genre m'ont toujours fait craqué, petite fripouille. Ils me font craquer mais il me font peur également. Quoi que pour toi, ce n'est plus le cas, maintenant que je sais que tu n'es pas capable d'avoir plus d'un orgasme en cinq minutes.

Il se mit à rire et lança son oreiller dans la figure de Jeff. Aussitôt des plumes s'envolèrent et bientot la bataille d'édredons se termina en un festival de plumes blanches qui volaient un peu partout. Riant de bon cœur, William se laissa retomber dans les bras du rebelle et posa ses lèvres contre les siennes une nouvelle fois.

- Finalement heureusement que j'ai séché le cours d'histoire sinon on ne se serait jamais retrouvé seul ici.

Soudain William se redressa.

- On a raté le cours d'histoire ?! Non c'est pas possible ! Bon sang...

Il se releva brusquement du lit et commença à enfiler ses chaussettes. Il enfila ensuite ses chaussures, passa sa blouse et saisit son cartable, laissant le pauvre Jeff sur son lit, apparemment un peu interloqué par un retournement de situation.

- Va falloir que j'aille voir Drapeau... désolé mon amour on se voit plus tard.

Il posa un délicat baiser sur le front de Jeff et s'en alla sans lui laisser le temps de rajouter autre chose. Peur ou réelle peur d'avoir manquer le cours d'histoire ? Jeff devrait attendre pour connaitre les réponses. Au moins une chose était sûr ; ce jour-là n'avait pas été comme les autres.

[Je te laisse le clôturer]

Après la remarque de William, les deux jeunes hommes rirent de bon cœur. Jeff se sentait vraiment heureux avec Jeff. Puis William lui lança un oreiller en pleine figure et là c'était la guerre ! Jeff prit l'oreiller et tout deux firent une bataille d'oreiller mémorable qui eu pour conséquence de mettre plein de plume blanche partout. Puis Jeff fit une gaffe, il n'en ratait pas une vraiment. Après avoir fait allusion au cours d'histoire William se leva d'un bon et attrapa ses affaires pour ensuite laisser un baissé sur le front de jeff et le laisser ainsi seul dans le dortoir.

Jeff qui avait été aux premiers abord assez surpris sourit jusqu'aux oreilles. Qu'est ce que ce William était mignon quand il était préoccupé ou qu'il venait de violer le règlement. Finalement un peu de rébellion ne lui ferait pas de mal. Jeff essaya de faire le ménage au mieux dans le dortoir des garçon puis alluma de nouveau une cigarette. Le petit William lui avait vraiment fait de l'effet et malgré son apparence d'athlète il était épuisé. tant d'émotion à la fois l'avait troublé. une fois sa cigarette fini il ouvrit la fenêtre, rangea ça tablette de chocolat et son Mp3 dans une cachette secrète pour que Drapeau ne les prennent pas, puis il descendit en direction du réfectoire. Il était presque l'heure du déjeuner et Jeff pourrait de nouveau se fondre dans la masse des pensionnaires. il pourrait même observé William au dépourvu pendant qu'il mangeait. Finalement cette année allait peut être être beaucoup mieux et plus intéressante que les autres.

[FIN]